L'intelligence collective sur le Web en question
Il ne faut pas confondre les phénomènes d'intelligence collective sur l'Internet tels que Wikipedia, les projets libres ou open source (Apache, Linux, CouchDB, Firefox,...), avec les rumeurs, les collectifs activistes, les pénétrations émotionnelles des médias classiques.
Les premiers sont basés sur une offre de contenu et de liberté de choix, les deuxièmes sur les memes, l'enfermement de la conscience et la trahison historique.
Une des toutes récentes trahison est la commémoration de la chute du mur de Berlin. Je veux bien que cela soit un évènement marquant, mais le centre des discussions avec mes camarades d'école de l'époque tournait vraiment, non autour d'une Allemagne réunifiée, mais sur l'attitude de l'URSS qui avait abandonné à leur destin tous les pays de l'Est.
Le mur de Berlin n'est qu'une conséquence d'une décision comme le dit aujourd'hui Gorbachev (principal artisan de la fin de la Guerre froide) du recentrage du bloc soviétique exsangue financièrement sur les frontières de la Grande Russie.
Plus tard, la chute de Gorbachev, qui vit l'arrivée de Yeltsin, ce dernier déclenchant la guerre avec les tchètchènes et mettant la Russie économiquement et socialement à genoux avec sa transition vers un programme ultra-libéral, fut une véritable continuation de l'intérêt marqué de l'Occident et de l'Europe pour poursuivre la destruction voire l'humiliation du peuple russe.
Cette vue émotionnelle et germano-centrée des évènements européens, ne doit pas cacher que la résurgence du nationalisme russe et de la décision de redevenir du moins un forte puissance aux marges de son empire, vient de ce que les alliés occidentaux, Helmut Kohl et Georges Bush senior jouèrent la carte de la punition intégrale vis à vis de la Russie qui se débarrassait du communisme, tandis que Margaret Thatcher (qui n'était plus au pouvoir) et François Mitterrand tentaient de faire comprendre qu'il y avait un devoir d'aide à la Russie pour que cette dernière assure une transition politique et économique sereine.
Ces sourires et ces rires de célébration actuelle résonnent peut-être dans d'autres frontières comme une auto-congratulation d'un monde qui avait "vaincu" l'hydre communiste. Cet épanchement de joie peut même être analysé comme une morgue européenne occidentale, et rappeler la trace douloureuse de l'abandon de la Russie à un moment critique de sa mutation vers l'économie de marché, par une Europe politique insouciante des malheurs des autres.
L'art de la trahison et du mépris, nous ne réalisons peut-être pas sur le Web, en recopiant l'émotion et le tintamarre consensuel des médias, tous les évènements qui découlèrent de la prise de décision de Mikhail Gorbachev. Nous nous abêtissons sûrement dans l'auto-satisfaction du vainqueur, alors que nous sommes en fait à une année d'avoir frôlé à un millimètre la catastrophe financière la plus absolue.
Les médias classiques font tout oublier dans l'instant, et le Web ne sait encore se prémunir de la destruction de la compréhension et du souvenir. C'est que sur l'Internet l'intelligence collective est silencieuse, et le commentaire politique atrocement bavard.
Les premiers sont basés sur une offre de contenu et de liberté de choix, les deuxièmes sur les memes, l'enfermement de la conscience et la trahison historique.
Une des toutes récentes trahison est la commémoration de la chute du mur de Berlin. Je veux bien que cela soit un évènement marquant, mais le centre des discussions avec mes camarades d'école de l'époque tournait vraiment, non autour d'une Allemagne réunifiée, mais sur l'attitude de l'URSS qui avait abandonné à leur destin tous les pays de l'Est.
Le mur de Berlin n'est qu'une conséquence d'une décision comme le dit aujourd'hui Gorbachev (principal artisan de la fin de la Guerre froide) du recentrage du bloc soviétique exsangue financièrement sur les frontières de la Grande Russie.
Plus tard, la chute de Gorbachev, qui vit l'arrivée de Yeltsin, ce dernier déclenchant la guerre avec les tchètchènes et mettant la Russie économiquement et socialement à genoux avec sa transition vers un programme ultra-libéral, fut une véritable continuation de l'intérêt marqué de l'Occident et de l'Europe pour poursuivre la destruction voire l'humiliation du peuple russe.
Cette vue émotionnelle et germano-centrée des évènements européens, ne doit pas cacher que la résurgence du nationalisme russe et de la décision de redevenir du moins un forte puissance aux marges de son empire, vient de ce que les alliés occidentaux, Helmut Kohl et Georges Bush senior jouèrent la carte de la punition intégrale vis à vis de la Russie qui se débarrassait du communisme, tandis que Margaret Thatcher (qui n'était plus au pouvoir) et François Mitterrand tentaient de faire comprendre qu'il y avait un devoir d'aide à la Russie pour que cette dernière assure une transition politique et économique sereine.
Ces sourires et ces rires de célébration actuelle résonnent peut-être dans d'autres frontières comme une auto-congratulation d'un monde qui avait "vaincu" l'hydre communiste. Cet épanchement de joie peut même être analysé comme une morgue européenne occidentale, et rappeler la trace douloureuse de l'abandon de la Russie à un moment critique de sa mutation vers l'économie de marché, par une Europe politique insouciante des malheurs des autres.
L'art de la trahison et du mépris, nous ne réalisons peut-être pas sur le Web, en recopiant l'émotion et le tintamarre consensuel des médias, tous les évènements qui découlèrent de la prise de décision de Mikhail Gorbachev. Nous nous abêtissons sûrement dans l'auto-satisfaction du vainqueur, alors que nous sommes en fait à une année d'avoir frôlé à un millimètre la catastrophe financière la plus absolue.
Les médias classiques font tout oublier dans l'instant, et le Web ne sait encore se prémunir de la destruction de la compréhension et du souvenir. C'est que sur l'Internet l'intelligence collective est silencieuse, et le commentaire politique atrocement bavard.
Bien vu.
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire et votre tweet.
RépondreSupprimerBonjour Thierry, c'est adan je n'ai rien compris à ton texte mais apparemment il est bien.
RépondreSupprimerJe suis tombé par hasard sur ta photo et j'en ai profiter pour te laisser un message.
Contacte moi voilà mon e-mail:
celikadem@hotmail.fr
A bientiot !
Ah salut Adan ! Content de te revoir, ok je te reprends contact avec toi par mail.
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