Des larmes royales de fidélité pour le terroir hollandais
Après le soutien de Ségolène Royal à François Hollande déclaré sur l'AFP, nous remarquons à quel point la France adore ses histoires de famille qui se retrouve. Mais aussi Nicolas Sarkozy devra faire face à un ennemi terrible qu'il a contracté aux sénatoriales, la France des terroirs, qui souhaite une forme de juste sentence sur l'attitude du pouvoir central. Retour à l'ordre ancien.
Nous pouvons reprocher ce que nous voulons à Ségolène Royal sauf le fait de ne pas manquer de cran. C'est aussi une femme loyale, qui ne veux pas la perte de son camp, fait le geste qu'il faut : soutenir le candidat le plus en vue au sortir du premier tour de la primaire. Même si ce dernier doit terriblement rester en dette envers elle. Plutôt un candidat Royalement élu qu'une Guerre des roses, ce sera le motto de cette fin de votation au centre-gauche.
Je ne vois pas la candidature de Martine Aubry survivre à ce ralliement qui lui coupe l'herbe sous le pied dans les heures qui précèdent le débat, et l'empêchera de peser dans l'après ; la tortue, partie de loin, « touche presque au bout de la carrière ». Cette dernière aura franchi l'arrivée que la Maire de Lille glanerait encore les derniers soutiens d'Arnaud Montebourg éparpillés dans les champs, comme une lettre déchirée à plaisir.
Ce sera François Hollande, donc... un autre miraculé corrézien. Un homme qui saura mettre ses pieds dans la glaise et retrouver le sillon d'aïeux aussi improbables que Maurice Barrès en promettant : « Pour chaque être, il existe une sorte d'activité où il serait utile à la société, en même temps qu'il y trouverait son bonheur. » Nous serons bercés de sympathie et d'enjouement comme au café de l'Eglise, bien après les semailles, au printemps. On nous refera le coup de la France qu'on aime bien, celle qui ne ment pas à sa jeunesse comme la promesse de la paix retrouvée sur la terre, sur notre terre, entre nos générations qui se donneront la main.
Après ce juste retour Chiraquien des choses, après La rupture Sarkozyste qui sera une nouvelle fois brocardée en religion atlantiste, après quelques coups de pied de l'âne à l'impuissance européenne, il y aura aussi des renoncements rationnels successifs, au nucléaire, à la réforme des territoires, au régime commun des retraites. On rouvrira les guichets nationaux pour les clientèles, pendant que la poussière de Dexia aura disparu définitivement sous le lit de la Cour des comptes.
Les territoires auront leur revanche et gagneront donc en mai 2012, avec François Hollande. Il y aura une guirlande ininterrompue de vins d'honneur de la Concorde à la Canebière. Obama pourra reprendre son camouflage en nom d'Etat américain, Hu Jintao celui d'une marque de bière chinoise et les derniers jeunes talents Français se presser à un guichet d'Air France, billet en main, direction Seoul, Singapour, Shanghai. Vite, vite...
Nous pouvons reprocher ce que nous voulons à Ségolène Royal sauf le fait de ne pas manquer de cran. C'est aussi une femme loyale, qui ne veux pas la perte de son camp, fait le geste qu'il faut : soutenir le candidat le plus en vue au sortir du premier tour de la primaire. Même si ce dernier doit terriblement rester en dette envers elle. Plutôt un candidat Royalement élu qu'une Guerre des roses, ce sera le motto de cette fin de votation au centre-gauche.
Je ne vois pas la candidature de Martine Aubry survivre à ce ralliement qui lui coupe l'herbe sous le pied dans les heures qui précèdent le débat, et l'empêchera de peser dans l'après ; la tortue, partie de loin, « touche presque au bout de la carrière ». Cette dernière aura franchi l'arrivée que la Maire de Lille glanerait encore les derniers soutiens d'Arnaud Montebourg éparpillés dans les champs, comme une lettre déchirée à plaisir.
Ce sera François Hollande, donc... un autre miraculé corrézien. Un homme qui saura mettre ses pieds dans la glaise et retrouver le sillon d'aïeux aussi improbables que Maurice Barrès en promettant : « Pour chaque être, il existe une sorte d'activité où il serait utile à la société, en même temps qu'il y trouverait son bonheur. » Nous serons bercés de sympathie et d'enjouement comme au café de l'Eglise, bien après les semailles, au printemps. On nous refera le coup de la France qu'on aime bien, celle qui ne ment pas à sa jeunesse comme la promesse de la paix retrouvée sur la terre, sur notre terre, entre nos générations qui se donneront la main.
Après ce juste retour Chiraquien des choses, après La rupture Sarkozyste qui sera une nouvelle fois brocardée en religion atlantiste, après quelques coups de pied de l'âne à l'impuissance européenne, il y aura aussi des renoncements rationnels successifs, au nucléaire, à la réforme des territoires, au régime commun des retraites. On rouvrira les guichets nationaux pour les clientèles, pendant que la poussière de Dexia aura disparu définitivement sous le lit de la Cour des comptes.
Les territoires auront leur revanche et gagneront donc en mai 2012, avec François Hollande. Il y aura une guirlande ininterrompue de vins d'honneur de la Concorde à la Canebière. Obama pourra reprendre son camouflage en nom d'Etat américain, Hu Jintao celui d'une marque de bière chinoise et les derniers jeunes talents Français se presser à un guichet d'Air France, billet en main, direction Seoul, Singapour, Shanghai. Vite, vite...
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