Le New York Times brûle des milliers d'articles en ligne

Un accident industriel ? Le célèbre New York Times vient de se priver de centaines de milliers de hits significatifs provenant de son ancien site du International Herald Tribune.

En redirigeant l'adresse de tous les articles iht.com vers nytimes.com/marketing/iht/ puis sa nouvelle page d'entrée d'édition globale global.nytimes.com/ des milliers de références d'articles du Herald Tribune dans les pages de recherches de Google ou d'autres moteurs pointent à présent sur une seule page d'entrée.

Je ne sais pas si cela est fait exprès, mais si rien n'est fait pour corriger cette grossière erreur, nous venons d'assister au premier acte de foi involontaire et sur soi-même d'un journal à l'ère électronique.

Bien évidemment, la présence en ligne des articles n'est pas remise en cause, mais les déconnecter de pages de référencement et donc des liens qui pointaient vers elles, déconnecter les sections internes des agrégateurs, va réduire leur visibilité à zéro et entraîner une perte de hits significative. Sans compter que ces liens vers des pages inexistantes seront sûrement effacés des résultats des moteurs de recherche.

Cela s'appelle se tirer dans le pied, ou faire montre d'une totale méconnaissance du média où leur futur réside, vaille que vaille... Cela aussi peut être interprété de la part des lecteurs avertis comme la manifestation d'un mépris souverain pour la clientèle, attitude qui décidément semble avoir la peau dure dans ce secteur industriel. Nous pouvons aussi nous demander pourquoi alors le NYT était autant furieux à propos de Google de ne pas favoriser systématiquement ses articles dans les pages de recherche ? Après tout, ils semblent avoir l'art de se torpiller sans l'aide du nouveau géant technologique.