Désirs d'avenir 2.0 : une régression et une opportunité manquée

Je ne suis pourtant pas un militant de DA (Désirs d'avenir) mais j'ai connu des sentiments mélangés à la vue de ce qui se veut être la nouvelle plate-forme de Désirs d'avenir et qui a servi de support à une livraison un peu tardive de la vidéo de Ségolène Royale. J'aurais du me réjouir mais je pense que c'est malheureux pour l'image de la politique et particulièrement pour son expression en ligne qui vient de manquer ce qui aurait pu être un formidable rendez-vous.
Quelques explications utiles sur le site de Rue89.

Dans l'état actuel du projet desirsdavenir.com, je doute que cette plate-forme donne un jour une satisfaction identique à ce qui va être concocté du côté du PS avec "CooPol" et "Les créateurs de possible" de l'UMP. Toutes les fautes ont été accumulées, design cheap, glauque et peu engageant, concept erroné de la splash page, des liens vides et mal renseignés, une image d'entête de 1190 pixel (oui vous avez bien lu) qui rend ridicule les feuilles de styles fluides de Joomla, une erreur 500 intermittente sur la page d'accueil qui dénonce une architecture web mal maîtrisée techniquement, l'utilisation inutile du Flash en première page pour la bonne raison qu'aucune animation n'est réclamée, etc.

Autant s'arrêter de suite, car le site visiblement n'a pas été construit par des gens du métier. Dans l'état actuel des choses, si ce site doit être amélioré et correspondre un jour aux attentes d'une communauté sociale, même militante, il faudra que le projet soit remis entre les mains de professionnels et leur chef de projet ou architecte avant-vente estimera surement nécessaire de reprendre le travail à la base.

Ce manque de professionnalisme, lui, poursuivit jusque dans l'attente de plus de 2 heures de la fameuse vidéo que Ségolène Royal annonçait dès 17h30 en ligne. D'après son service de presse, cela est du à un retard non technique, mais tout simplement parce que la principale intéressée "avait enregistré tard". Après la fraîcheur projetée et dérangeante de son spectacle au Zénith, qui, à mon avis, était un pur coup de génie politique, voici Ségolène Royal qui retombe dans ses travers, une certaine forme d'amateurisme ou un manque d'organisation. Cela avait été flagrant surtout le soir du premier tour de la Présidentielle où on avait clairement vu qu'en matière de préparation Nicolas Sarkozy ayant placé la barre haut, elle apparut bien trop en retard à l'écran pour livrer son discours et accompagnée d'un plateau, d'une conception média et d'une réalisation technique, qui ne faisaient clairement pas le poids.
Ségolène nous séduit certainement par un savant mélange d'ardeur et d'inflexibilité, hélas elle semble cultiver à intervalles réguliers les actes manqués.

Déceptions remarquées :
Tweet de Benoît Thieulin
Tweet de Nicolas Vanbremeersch/Versac
Tweet de Nicolas Voisin

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