nosdéputés.fr : une promesse à concrétiser

L'arrivée du site http://www.nosdeputes.fr a été célébrée comme le tournant d'une nouvelle ère politique en ligne.
Je ne suis pas journaliste, encore moins évangéliste, je préfère poser des jalons qui me semblent importants pour que la tentative réussisse.

Sur l'équipe, on a compris d'après les assurances qu'il s'agit d'une équipe passionnée et compétente aux commandes du site, étant donné le service qu'ils comptent apporter et la crédibilité qu'ils doivent  inspirer, il faut qu'ils fassent le maximum pour rester jognables par le public et donner des gages de visibilité sur qui ils sont. Nom, prénom, courriel, occupation, photo et courte biographie. Les responsabilités et rôles de chacun doivent être annoncés. Si engagés dans une activité militante, politique ou syndicale, il faut aussi qu'ils le signalent. C'est la moindre des choses pour gagner le respect de tous les publics.

Le site pour l'instant est en version alpha, toutes les fonctionnalités promises ne sont pas en place, des liens aboutissent à des pages blanches (ils devraient être grisés). Ce serait bien si c'était annoncé par un sticker sur le logo en entrée de site, comme cela les politiques grognons n'auraient pas l'occasion du buzz sur les insuffisances du site, alors que c'est tout simplement en cours de construction.

La FAQ ne suffisait pas déjà au temps du Web 1.0 dans les projets collaboratifs, après le Web 2.0 c'est carrément insupportable, il faut donc installer à minima un blog qui tient de fil conducteur de la complétion et des nouveautés du site, avec des annonces régulières sur l'état des travaux.

Je n'ai pas tenté de m'inscrire, mais je pense que ce serait une bonne chose de forcer les gens qui veulent débattre des textes à se signer avec leur nom complet, leur age et leur lieu d'habitation. Histoire de mettre gentiment la pression sur les parlementaires, en montrant les débats et réactions de vraies personnes et non de porte-flingues militantsà l'abri de leur masque.

Comme ce site s'adosse à une institution, il faut faire forcément ce travail de communication et mettre l'information minimale pour répondre d'avance à toute enquête journalistique, citoyenne ou privée, qui se proposerait d'en mesurer la crédibilité ou les biais éventuels. Sinon, ce genre d'initiative citoyenne, risque un jour de se faire "forker" (doublonner) par un site réel et institutionnel, qui, avec la différence de moyens mis en jeu, s'imposera naturellement.
Mieux vaut prévenir que guérir car l'aventure est trop belle.

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