Activisme de la transparence démocratique

Un jeune homme de 22 ans, Aaron Swartz a amassé des millions de documents juridiques publics, jugements et minutes de cours fédérales, pour les stocker dans un "nuage de données" (data cloud) d'Amazon.
Il n'exploita pas ces documents à des fins pécuniaires, au contraire il offrit ces 19.858.160 pages à public.resource.org, bases de données issues d'une initiative en faveur d'un gouvernement "ouvert" (Open Government).

Grâce à un plugin nommé RECAP (inverse de PACER, l'interface payante de consultation de ces registres juridiques) qui fonctionne en extension du navigateur Firefox, les américains ont à présent un accès gratuit à ces millions de pages, et peuvent même en effectuant une donation redistribuer en direction des institutions judiciaires.

Evidemment, le FBI a enquêté et mis fins aux agissements d'Aaron Swartz.
Il s'agit là réellement d'un exploit "d'hacktivisme" du au langage employé, le Perl, véritable COBOL de l'Internet, et à la simplicité de l'approche.

Cette nouvelle pose la question suivante : la permission n'étant plus demandée pour l'extraction de données publiques, l'efficacité et la simplicité ici démontrée (encore à prouver quand même pour nosdeputes.fr) dans la collecte et l'accès aux données pour tout et un chacun, comment l'Etat pourra se passer à terme de l'apport providentiel de ses actions qui resserreront les liens avec la société civile ?
Comme pour le privé, le public commence à se trouver sous la pression directement concurrentielle du réseau.

en référence à : FBI Investigated Coder for Liberating Paywalled Court Records | Threat Level | Wired.com (afficher sur Google Sidewiki)

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